Ode au chevalet
« Le chevalet est un objet anonyme, un serviteur muet qui depuis toujours vient en aide à l'homme dans ses multiples activités et métiers. Un accessoire essentiel fait de quelques éléments seulement qui, rassemblés, forment une structure très efficace, sorte d'« objet architectural » qui permet de soutenir un plateau. Au fil du temps, dans les entreprises et les ateliers, j'ai pu voir des chevalets de toutes les formes et de tous les matériaux : en bois dans les ateliers de menuiserie, en métal chez les constructeurs de charpentes, en bronze dans les fonderies, en bambou dans les bidons-villes de Nairobi et d'autres encore dans les carrières pour soutenir le marbre, dans les ateliers d'artistes, chez les luthiers et dans les agences d'architectes. Un objet flexible et adaptable tel un caméléon, qui se prête à mille interprétations tout en restant inchangé : un objet discret et fonctionnel. »
Francesco Faccin
En 2021, Francesco Faccin a réalisé pour Et al. un projet qui rend hommage à la tradition, tout en répondant pleinement aux besoins du travail et de l’habitat d’aujourd’hui : un chevalet électrifié à trois pieds qui, par paires, sert de support au plateau. Le chevalet est baptisé Harvey en l’honneur de Harvey Hubbell, l’inventeur de la prise électrique. L’électrification, qui circule à l’interieur des chevalets, permet de l’adapter aux espaces de travail contemporains tels que le coworking et les bureaux, mais aussi à nos habitations qui, plus que jamais, se sont réadaptées en fonction de nos nouvelles exigences.
L’électrification, intégrée au chevalet, permet l’utilisation de toute la surface de la table et de vivre l’ameublement de manière flexible du matin au soir : les prises schuko et USB peuvent alimenter des PC, des appareils photo, des téléphones, mais aussi, en cas de besoin, une machine à café ou un grille-pain pendant la pause déjeuner.